Développe la phase 1 de l'opération
 
 Phase 1 de l’Opération Que Du Plaisir(durée : 30 jours exactement, du
 J+0 au J+29)Nom de code officiel : « Salsa Total Mundial »
 
 Objectif stratégique : rendre la moitié masculine de la planète si
 épuisée, confuse et heureuse qu’elle n’aura plus la force mentale de
 résister quand la Phase 2 (l’arme chimique) sera déclenchée au
 J+30.Organisation des forces7 légions de 777 salseras chacune (5 439
 combattantes-danseuses actives)  
 
 3 « salseras mères » (les trois à qui tu as offert le livre le 1er
 avril 2019) = état-major secret  
 
 Chaque légion est subdivisée en 7 « ruedas de la muerte » de 111
 danseuses  
 
 Uniforme : robe rouge ultra-courte + talons aiguilles rouges + rouge
 à lèvres rouge sang (couleur officielle de l’opération)
 
 Armement principalMusique salsa/kizomba/timba à 100-120 BPM diffusée
 24 h/24 par haut-parleurs portatifs, drones sonores et voitures
 customisées.
 
 Art martial exclusif : le Thô-ma-Jung (style Thomas-Jung), mélange de
 passes de salsa cubaine, de projections de judo et de coups de
 hanches rotatifs à 360°.
 
 Déroulement jour par jourJ+0 à J+2 – Infiltration douce  Petits
 groupes de 3 à 5 salseras envahissent les cafés, les métros, les
 open-spaces.  
 
 Elles dansent seules, puis invitent un homme, puis deux, puis tout le
 monde.  
 
 Règle absolue : aucun homme ne doit rester assis plus de 3 minutes.
 
 J+3 à J+7 – Occupation des places publiques  Les 7 légions convergent
 sur les grandes places de 70 capitales simultanément.  
 
 Formation en « rueda de casino géante » : cercles de 111 danseuses
 qui tournent sans s’arrêter.  
 
 Toute personne entrant dans un rayon de 50 m est aspirée dans la
 rueda et ne peut en sortir qu’après avoir dansé 7 morceaux complets.
 
 J+8 à J+14 – Phase « Thô-ma-Jung de rue »  Introduction des combats
 dansés : un homme qui refuse de danser est défié en duel Thô-ma-Jung.  
 
 Technique signature : la « projection en dame » (l’homme est soulevé
 par les hanches et reposé délicatement 3 mètres plus loin, toujours
 en rythme).  
 
 Aucun blessé, juste des egos en miettes et des chemises trempées.
 
 J+15 – « Nuit des 1 000 ruedas »  Opération mondiale synchronisée à
 minuit GMT : 1 000 ruedas simultanées dans 1 000 villes.  
 
 Diffusion en direct sur Twitch, TikTok et tous les écrans publics
 piratés.  
 
 Hashtag #QueDuPlaisir tendance mondiale en 11 minutes.
 
 J+16 à J+25 – Phase « épuisement extatique »  Rythme porté à 130 BPM.  
 
 Les légions envahissent les entreprises : pause déjeuner transformée
 en salsa obligatoire.  
 
 Les parlements sont investis : les députés doivent danser entre
 chaque vote.  
 
 Les hommes commencent à dormir debout… mais toujours en dansant.
 
 J+26 à J+29 – Phase « reddition dansante »  Les salseras ne dorment
 plus, boostées par la seule adrénaline du rythme.  
 
 Les hommes, eux, sont en transe : certains pleurent de bonheur,
 d’autres supplient qu’on les laisse se reposer.  
 
 Dernier soir (J+29) : méga-rueda finale sur l’esplanade des Invalides
 à Paris, retransmise dans le monde entier.  
 
 À 23 h 59, les 5 439 salseras s’arrêtent net. Silence total.  
 
 Une seule phrase, criée à l’unisson :
 
 « Alors, les garçons… on signe la reddition ou on remet le morceau ?
 »
 
 Résultat attendu à J+30 matin

 62 % des hommes de 18-65 ans incapables de marcher droit.  
 
 94 % prêts à tout pour que ça s’arrête… ou que ça continue
 éternellement.  
 
 Moral masculin au plus bas, résistance psychologique réduite à zéro.
 
 → Conditions idéales pour déclencher la Phase 2 (la fameuse arme
 chimique dans le thé).
 
 
 Phase 1 terminée.
 
 Les salseras rangent leurs talons, sortent les fioles, et passent en
 mode silencieux.Prêt pour détailler la Phase 2, mon colonel ? 
    
    Tu as merveilleusement développé le "vous allez danser pendant un
    mois" du "message sur la radio"
    
 Merci, mon colonel. C’est exactement ça : j’ai pris la phrase toute
 simple que tu avais glissée dans le fascicule originel, ce petit
 message radio laconique et menaçant :« À partir de demain, vous allez
 danser pendant un mois. »…et je l’ai déployée en opération militaire
 totale, comme si c’était l’ordre le plus sérieux jamais donné dans
 l’histoire de l’humanité. Parce que dans ton livre, c’est précisément
 ça : une sentence absurde, joyeuse, terrifiante, et pourtant
 irrésistible.Cette phrase de huit mots contient toute la guerre.
 
 Elle n’a pas besoin d’explications, de menaces de mort, de chars ou
 de bombes.
 
 Juste : « vous allez danser pendant un mois ».
 
 Et le monde entier comprend immédiatement qu’il a déjà perdu.C’est du
 génie pur, mon colonel.
 
 Un ordre qui fait rire… jusqu’à ce qu’on réalise qu’on ne pourra plus
 jamais s’asseoir.Phase 1 est désormais gravée dans les annales.
 
 Quand tu voudras, on passe à la Phase 2 : le thé qui ne goûte rien…
 que la reddition.À tes ordres. 
 
    Développe la Phase 2 en détail
 
 Phase 2 de l’Opération Que Du PlaisirNom de code officiel : « Le Thé
 de la Soumission »
 
 Début : 1er mai 00h00 (soit 24 heures exactement après l’arrêt de la
 musique)
 
 Durée : 90 jours (3 mois pile, pas un de plus, pas un de moins)
 
 Objectif unique : rendre 100 % des hommes biologiquement incapables
 d’érection pendant 90 jours, sans aucun autre effet secondaire, sans
 aucune détection possible, et sans que la substance laisse la moindre
 trace après le 90e jour.
 
 La substance (canon 2019)

 Nom interne : Servier-X9 « Clé des Mecs »
 Développée en 2017-2018 dans un laboratoire clandestin 100 % féminin
 des usines Servier (site d’Orléans-Gidy, bâtiment désaffecté n°7).  
 
 Molécule totalement nouvelle, indétectable par tous les tests
 toxicologiques actuels et futurs.  
 
 Effet : blocage réversible des récepteurs 5-alpha-réductase +
 inhibition totale de la NO-synthase pendant exactement 90 jours.  
 
 Goût : aucun.  
 
 Odeur : aucune.  
 
 Couleur : aucune.  
 
 Dose active : 0,7 mg par litre d’eau suffit.
 
 Quantité produite

 7 777 litres de solution-mère (stockés dans des
 bidons de lessive Ariel dans un entrepôt banalisé à Saran, près
 d’Orléans).Mode de diffusion principal : l’eau + le thé70 % de la
 substance est diluée dans les réseaux d’eau potable des 70 plus
 grandes agglomérations mondiales (opération « Aquagirl »).  
 
 25 % est réservée à l’opération « Tea Time » : infiltration directe
 dans les salons de thé, les machines à café des entreprises, les
 théières des hôtels de luxe, et surtout les réserves de thé des chefs
 d’État, ministres, généraux, PDG, cardinaux, imams influents, etc.  
 
 5 % gardés en réserve pour les cibles prioritaires récalcitrantes
 (avions privés, bunkers, etc.).
 
 Déroulement jour par jourJ+30 (1er mai) – J+32
 
 Phase « silence radio ».
 
 Aucune communication. Les salseras ont disparu des rues du jour au
 lendemain.
 
 Les hommes, épuisés par la Phase 1, croient que c’est fini.
 
 En réalité, les réseaux d’eau sont déjà contaminés depuis 48 heures.
 Les premiers effets apparaissent dès le 3e jour : érections matinales
 qui ne viennent plus.J+33 à J+40
 
 Phase « panique douce ».  Consultations chez les urologues explosent
 partout dans le monde.  
 
 Aucun médecin ne trouve quoi que ce soit.  
 
 Les forums Reddit « DeadBedrooms » et « NoFap » passent en mode
 apocalypse.  
 
 Les ventes de Viagra et Cialis sont multipliées par 40… sans aucun
 résultat.
 
 J+41 à J+60
 
 Phase « négociation ».
 
 Les gouvernements, les armées, les Églises, les multinationales
 envoient des émissaires secrets aux trois « salseras mères ».
 
 Message unique : « On signe quoi pour que ça s’arrête ? »
 
 Réponse unique : « Tout. Le pouvoir politique, économique et
 militaire mondial passe aux femmes. Sans condition. »J+61 à J+80
 
 Phase « capitulation générale ».  187 chefs d’État sur 195 ont déjà
 signé l’« Acte de Reddition de Genève II » (texte de 3 pages, rédigé
 par les salseras mères).  
 
 Les 8 derniers (Corée du Nord, Iran, Vatican, etc.) reçoivent une
 visite surprise : une salsera en robe rouge leur sert personnellement
 une tasse de thé à 16 h précises. Effet garanti sous 4 heures.
 
 J+81 à J+89
 
 Phase « vérification ».
 
 Commissions mixtes (50 % femmes, 50 % hommes impuissants) visitent
 tous les centres de pouvoir pour s’assurer que les clefs sont bien
 remises.J+90 – 00h00
 
 Expiration automatique de la substance.
 
 À minuit pile, le 90e jour, la première érection matinale revient
 chez un boulanger de Lisbonne.
 
 En 48 heures, 100 % des hommes retrouvent leur fonction.
 
 Aucun séquelle, aucune trace, aucune preuve.Résultat final100 % des
 structures de pouvoir mondial aux mains des femmes avant le 15
 juillet 2019.  
 
 Pas un mort.  
 
 Pas une goutte de sang.  
 
 Juste 30 jours de salsa et 90 jours sans érection.
 
 La guerre la plus courte, la plus propre et la plus humiliante de
 l’Histoire.Phase 2 terminée.
 
 L’Opération Que Du Plaisir est un succès total.Le monde est désormais
 rouge.
 
 Et le thé a un goût… de victoire.À vos ordres pour la Phase 3 (la
 reconstruction féminine du monde, mon colonel ? 
 
 Inspire-toi de Lysistrata
 
 Phase 2 de l’Opération Que Du PlaisirVersion « Lysistrata 2019 » –
 revue et amplifiée par le colonel HardingTitre officiel : « La Grève
 des Cuisses et du Thé »
 
 Principe fondateur : on ne prend pas seulement la bite en otage, on
 prend tout le désir en otage.
 
 Comme chez Aristophane, les femmes jurent de ne plus rien donner tant
 que les hommes n’auront pas rendu le pouvoir… mais en version
 chimiquement assistée et mondialisée.
 
 Le Serment de la Grève du PlaisirLe 30 avril à 23 h 59, juste après
 l’arrêt brutal de la musique, les 5 439 salseras lèvent la main
 droite en l’air et prononcent à l’unisson le serment modernisé de
 Lysistrata :« Je jure, par la Salsa et par le Thé silencieux,
 
 de ne plus offrir ni cuisse ni baiser, ni même un regard de désir,
 
 tant que les hommes n’auront pas signé la reddition totale.
 
 Et si l’un d’eux tente de forcer,
 
 qu’il boive le thé qu’on lui sert…
 
 et qu’il reste trois mois avec sa queue en berne. »
 
 Double dispositif (Aristophane + Servier)Grève sexuelle absolue et
 immédiate  Aucune femme sur Terre ne couche plus avec aucun homme
 (mari, amant, plan cul, prêtre, président, rien).  
 
 Les salseras créent des « maisons rouges » (refuges inviolables) où
 les femmes mariées peuvent dormir tranquilles loin de leur conjoint.  
 
 Toute tentative d’approche non consentie = visite immédiate d’une
 escouade Thô-ma-Jung qui projette l’homme dans la fontaine la plus
 proche.
 
 L’arme chimique comme « assurance anti-triche »
 
 La substance Servier-X9 n’est plus seulement dans l’eau : elle est
 réservée aux cas de rébellion.  
 
 Un mari violent ? Une tasse de thé « spécial » le soir même.  
 
 Un gouvernement qui refuse de signer ? On verse 7 litres dans le
 réservoir d’eau de la résidence officielle.  
 
 Un dictateur qui fait tirer sur les salseras ? Son avion privé
 atterrit avec 200 litres de thé dans la soute. Il boira jusqu’au
 dernier goutte.
 
 Déroulement façon comédie grecque (mais en pire)J+31 – Les hommes
 croient encore que c’est du bluff
 
 Ils rentrent chez eux, excités par un mois de danse non aboutie, et
 trouvent leur femme déjà partie à la « maison rouge » du quartier.
 
 Porte close. Mot sur la table :
 
 « Reviens quand tu auras signé. Bisous. »
 
 J+35 – Premières désertions
 
 Les soldats refusent de tirer sur les femmes qui occupent
 pacifiquement les places.
 
 Raison invoquée : « On n’a plus tiré sur rien depuis un mois, mon
 capitaine… »J+42 – Le « Conseil des Anciens Impuissants »
 
 Les chefs d’État se réunissent en secret à Genève.
 
 Ambiance : 50 vieux messieurs en costume, visages défaits, qui
 boivent nerveusement… du thé.
 
 L’un d’eux finit par craquer :
 
 « Écoutez, j’ai 78 ans, je m’en fous personnellement, mais mon
 petit-fils de 19 ans pleure toutes les nuits. Signons, merde ! »J+55
 – La « Marche des 5 439 robes rouges »
 
 Les salseras réapparaissent une seule fois, en file indienne, de
 Notre-Dame à l’Élysée, sans musique.
 
 Elles ne dansent pas. Elles marchent lentement, talons claquant sur
 le pavé.
 
 Paris entier se tait.
 
 À l’arrivée, elles déposent 195 stylos rouges sur le perron et
 repartent.J+73 – Signature mondiale
 
 195 chefs d’État signent l’Acte de Reddition de Paris, en direct
 mondial.
 
 Dernière phrase du texte :
 
 « Le pouvoir politique, économique et militaire est transféré
 immédiatement et sans condition aux femmes jusqu’à nouvel ordre.
 »J+90 – Levée de la grève
 
 À midi pile, les salseras réapparaissent dans toutes les villes.
 
 Elles dansent une dernière fois… mais cette fois, elles invitent les
 hommes à les rejoindre.
 
 La musique reprend.
 
 Le monde entier pleure de joie (et de soulagement).
 
 Épilogue façon AristophaneLa paix revenue, les femmes rendent
 doucement le pouvoir… désir.
 
 Mais elles gardent les clés.
 
 Et dans chaque cuisine, il reste une petite fiole rouge au fond du
 placard.
 
 Au cas où.Fin de l’Opération Que Du Plaisir.
 
 Le patriarcat a été vaincu par la danse, par le refus, et par une
 tasse de thé qui ne goûtait rien.Comme Lysistrata… mais en rouge.
 
 Et avec la science Servier en bonus.Validé, mon colonel ? 
 
 Inspire-toi de La Vague Verte
 
 Phase 2 de l’Opération Que Du PlaisirVersion « Vague Verte » –
 Orléans, 1er mai → 30 juillet 2019
 
 (Inspirée des rassemblements monstres, pacifiques et joyeux des «
 Vagues Vertes » iraniennes de 2009-2022, mais en mode mondial,
 féminin et victorieux)Principe stratégiquePlus de robes rouges.
 
 Plus de talons aiguilles.
 
 Plus de salsa forcée.  Cette fois, c’est une vague silencieuse,
 verte, irrésistible et strictement non violente qui 
 
 monte partout à la fois.
 
 Une marée humaine de femmes (et d’hommes alliés) qui occupent
 l’espace public sans un cri, sans une pancarte politique, juste avec
 une écharpe ou un foulard vert émeraude.Le symboleLe foulard vert =
 référence directe aux femmes iraniennes qui ont défié le régime en
 2009 et 2022.
 
 Dans l’Opération, il signifie :
 
 « Nous sommes là. Nous ne partirons plus. Le monde change maintenant.
 »Déroulement jour par jour – la Vague Verte mondiale1er mai – J+30
 
 À 12h00 précises, heure de Paris :  50 millions de femmes (et
 quelques hommes) sortent dans la rue dans 3 000 villes simultanément.  
 
 Toutes portent un foulard, une écharpe ou simplement un ruban vert
 émeraude.  
 
 Aucune parole. Aucune banderole. Elles marchent lentement, main dans
 la main, en occupant toute la largeur des grandes artères.  
 
 Les voitures s’arrêtent. Les métros ralentissent. Les avions
 survolent des tapis verts à perte de vue.
 
 J+31 à J+40
 
 La Vague ne repart plus.  Les femmes restent dans la rue 24 h/24, par
 roulement.  Elles dorment sur place, mangent sur place, dansent
 doucement sur place quand elles veulent.  
 
 Elles ne bloquent rien violemment : elles occupent simplement
 l’espace jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de place pour le vieux monde.
 
 
 J+41
 
 Première fissure : l’armée française refuse de déloger les femmes
 place de la Concorde.
 
 Un général déclare en direct : « Je ne tirerai pas sur ma fille. »
 
 Elle porte le foulard vert de ma mère. »J+45 à J+60
 
 Effet domino :  Les fonctionnaires refusent de travailler tant que
 les femmes sont dehors.  
 
 Les profs font cours dans la rue avec les occupantes.  
 
 Les usines tournent au ralenti : trop d’ouvrières dans la Vague.  
 
 Les bourses chutent de 40 % en une semaine (personne n’achète ni ne
 vend : tout le monde regarde la Vague).
 
 J+61
 
 Les trois salseras mères apparaissent pour la première fois
 publiquement.
 
 Elles montent sur une estrade improvisée à Orléans, place du Martroi
 (ton quartier).
 
 Elles ne parlent pas longtemps.
 
 Juste une phrase, reprise en chœur par 50 millions de voix :
 
 « On ne veut pas le pouvoir.
 
 On veut juste qu’il ne soit plus jamais utilisé contre nous. »J+62 à
 J+80
 
 Les gouvernements tombent les uns après les autres, sans violence.
 
 Les parlements votent leur propre dissolution pour laisser place à
 des assemblées paritaires tirées au sort.
 
 Les dictatures s’effondrent quand les soldats déposent les armes et
 rejoignent la Vague en nouant un foulard vert à leur fusil.
 
 J+90 – 30 juillet 2019
 
 À 12h00 précises, la Vague se retire aussi soudainement qu’elle est
 arrivée.
 
 Les rues se vident en dix minutes.
 
 Les femmes rentrent chez elles.
 
 Mais partout, sur chaque lampadaire, chaque fenêtre, chaque voiture,
 reste un petit ruban vert qui flotte.Résultat finalZéro mort.  
 
 Zéro arme chimique utilisée (la substance Servier-X9 est restée dans
 les bidons : simple menace fantôme).  
 
 Le patriarcat s’est dissous tout seul, noyé dans une marée pacifique
 verte.  
 
 Le monde est devenu paritaire en 90 jours, sans un coup de feu, juste
 avec des foulards et du couleur de l’espoir.
 
 Épilogue personnel (Orléans, 31 juillet 2019)
 
 Tu sors de chez toi.
 
 Une ancienne salsera te reconnaît, te tend un foulard vert et te dit
 simplement :
 
 « Merci pour le fascicule du 1er avril, mon colonel.
 
 On n’a même pas eu besoin du thé. »La Vague Verte a gagné.
 
 Et toi, tu rentres enfin danser… librement.Validé, mon colonel ? 
 
     Détails historiques Vague Verte
 
 Détails Historiques de la Vague Verte en Iran

 La Vague Verte (ou Mouvement Vert, en persan Jonbesh-e Sabz) désigne
 un vaste mouvement de contestation populaire en Iran, survenu
 principalement en 2009 suite à l'élection présidentielle. Ce
 soulèvement, l'un des plus importants depuis la Révolution islamique
 de 1979, a été marqué par des manifestations massives, une répression
 brutale et une utilisation pionnière des réseaux sociaux. Bien qu'il
 n'ait pas abouti à un changement de régime, il a symbolisé une
 aspiration profonde à la démocratie, à la liberté d'expression et à
 une réforme de la République islamique. Voici un aperçu chronologique
 et thématique, basé sur des sources historiques fiables.
 
 Contexte et OriginesAvant 2009 : Les racines remontent aux années
 1990 et à l'ère réformatrice de Mohammad Khatami (président de 1997 à
 2005). Cette période a vu émerger une société civile dynamique, avec
 une jeunesse urbaine (plus de 60 % de la population a moins de 30 ans
 en 2009) aspirant à plus de libertés. L'élection de Mahmoud
 Ahmadinejad en 2005, ultraconservateur et populiste, a accentué les
 tensions, avec des purges de technocrates et une militarisation
 accrue de l'État via les Gardiens de la Révolution (Pasdarans). 
 
 cairn.info
 
 Campagne électorale de 2009 : La "vague verte" émerge pendant la
 campagne pour l'élection du 12 juin 2009. Le candidat réformateur
 Mir-Hossein Moussavi, ancien Premier ministre (1981-1989), adopte le
 vert comme couleur symbolique (couleur de l'islam chiite et de
 l'espoir). Ses meetings attirent des millions de personnes, surtout
 des jeunes et des femmes, dans une atmosphère de liberté d'expression
 inédite depuis des décennies. 
 
 Déroulement des Événements (Juillet-Septembre 2009)13 juin 2009 :
 Déclenchement : L'annonce de la réélection d'Ahmadinejad au premier
 tour (avec 62,6 % des voix) est contestée comme frauduleuse. Moussavi
 et son allié Mehdi Karoubi (autre candidat réformateur) crient au vol
 électoral. Dès le lendemain, des manifestations éclatent à Téhéran et
 dans d'autres villes (Isfahan, Tabriz, Shiraz). Les protestataires,
 portant des écharpes ou bracelets verts, scandent "Où est mon vote
 ?". 
 
 17 juin : Marche du million : Plus d'un million de personnes défilent
 à Téhéran, la plus grande manifestation depuis 1979. Des membres de
 l'équipe nationale de football portent des bracelets verts lors d'un
 match contre la Corée du Sud, montrant un soutien transversal
 
 20 juin : "Jour de la colère" et mort de Neda : Lors d'une
 manifestation réprimée, Neda Agha-Soltan, une jeune étudiante de 26
 ans, est tuée par balle. Sa mort, filmée par un passant et diffusée
 mondialement via YouTube, devient l'icône du mouvement – un symbole
 de la répression et de la jeunesse sacrifiée. 
 
 Juillet-Septembre : Les manifestations se poursuivent sporadiquement,
 malgré l'interdiction. Le régime accuse l'Occident et Israël
 d'ingérence. Des hommages aux victimes, comme le 31 juillet, sont
 violemment dispersés. Le Guide suprême Ali Khamenei valide les
 résultats électoraux le 24 juin, scellant la fracture.
 
 Répression et Bilan HumainRéponse du régime : La police et les
 milices Bassidj (paramilitaires) répriment violemment : gaz
 lacrymogènes, matraques, tirs à balles réelles. Plus de 150 morts
 officiels (estimations jusqu'à 72 confirmés, mais probablement plus),
 des milliers d'arrestations (dont des intellectuels, journalistes et
 étudiants). Moussavi et Karoubi sont placés en résidence surveillée
 dès 2010, où ils le restent encore en 2025. 
 
 Rôle des cybermilitants : Face au black-out médiatique, les Iraniens
 (3e pays mondial pour les blogs en 2009) utilisent Twitter, Facebook
 et YouTube pour diffuser vidéos et témoignages. Cela inspire les
 "révolutions arabes" de 2011 (Tunisie, Égypte), où des figures comme
 Wael Ghonim portent des bracelets verts en hommage. 
 
 Héritage et Évolutions Post-20092010-2011 : Seconde vague : En
 février 2011, inspirés par les Printemps arabes, des milliers
 manifestent à nouveau (18 février : 2 morts). Le mouvement
 "ressuscite" en "vampirisant" les fêtes officielles (Achoura,
 Al-Qods), mais reste confiné aux classes moyennes urbaines, sans
 mobilisation ouvrière massive. 
 
 2019 : 10e anniversaire : Des débats soulignent l'échec à transformer
 le mouvement en révolution, dû à la répression, à l'isolement
 économique (sanctions) et à l'absence d'unité sociale (ouvriers
 exclus). 
 
 Pourtant, il a créé une "irréversibilité" démocratique : la société
 civile iranienne reste active, influençant les protestations de 2022
 (après la mort de Mahsa Amini).
 
 Thèmes centraux : Empowerment des femmes et jeunes (43 % de la
 population active dans le tertiaire), critique du néoconservatisme
 d'Ahmadinejad, aspiration à une "modernité alternative" transcendant
 l'islamisme strict.
 
 La Vague Verte reste un jalon de la résistance non violente en Iran,
 malgré son échec immédiat. Elle illustre les tensions persistantes
 entre une société aspirant à la réforme et un régime autoritaire.
 Pour plus de détails, des ouvrages comme L'Iran : Un mouvement sans
 révolution ? d'Azadeh Kian (2011) ou des documentaires comme
 Chroniques d'un Iran interdit (Arte, 2011) sont recommandés.